Enfer et Contre Tout
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Pathfinder: l'héritage du feu [RICOS]

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Message par KuroKoSenkai Ven 11 Fév 2022 - 20:02

Résumé session 1:

Le groupe d'aventuriers composé de Sherkan l'humain, Inarie la Kitsune, Khalid et Falzure les aasimars, Nashtar la femme-chat et Hargrim le nain se sont rassemblés aux sud du Katapesh un peu par chance, pour des raisons propres à chacun. Ils on tous rejoins une expédition en direction de Kelmaran situé à environs 1 semaine de voyage, ce qui leur a laissé le temps de faire connaissance.
Le chef d'expédition Garavelle les a guidé en caravane vers un camps-étape, mais celui-ci était en feu à leur arrivé. Nos héros ont alors réagis aussi vite qu'ils le pouvais: 3 ont aidé à éteindre le feu, tandis que les autres ont aidé à soigné un blessé, sauver la nourriture et ramener le troupeau (enfin 1 chèvre c'était déjà pas mal).
La troupe a ensuite fait la connaissance de la cheffe du camps Alma, du prêtre de Sarenraé Zastoran et de l'expert en Gnoll Dashki. Ce dernier permis au groupe de comprendre la raison de l'incendie: une attaque de Pugwampi, petites créature venu des tréfonds et adorateurs des Gnoll.
Grâce à Dashki, les aventuriers ont retrouvé les 2 Pugwampi ainsi qu'un bouc appartenant au troupeau dans un "champ" de cactus et se sont débarrassé d'eux sans difficulté.
Notre compagnie reçu 20 pièce d'or en accord avec leur accord d'arriver au camps vivant, et sont prêt à aller en découdre avec des Gnoll profanateurs d'un lieu sain.

KuroKoSenkai
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Message par Madra Bahn Lun 14 Mar 2022 - 10:25

Partie du samedi soir du 26/02/2022, par Elsa Capdevila


La Geste des Sables de Katapesh

Première Chronique

En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Calistril, le vingt-sixième jour.

Notre petite troupe s’est arrêtée un temps pour se reposer. Mais il faut nous remettre en route, nous avions une mission à remplir. Sherkan prend l’initiative pour une fois. La porte qu’il ouvrit débouche dans un dortoir sinistre où une bien étrange bryophyte gluante et suintant pousse pourtant sans lumière. Le druide nous apprend immédiatement qu’il s’agit d’une mousse de cadavre. Mon museau frémit. L’endroit n’a plus rien d’appréciable.

Khalid dans son étincelante armure s’approche de la porte suivante, mais malgré un coup d’épaule le battant ne bouge pas. Il lui faut l’aide de Nashtar et leurs intelligences pour dégager la sortie. Elle s’ouvre sur un nouveau couloir qui descend bien plus profondément dans la terre. Après un temps de réflexion, notre petite troupe choisit de faire marche arrière malgré les protestations de Hargrim, en effet, le maître nain à une préférence pour les royaumes souterrains, sombres et humides. Allez savoir pourquoi. Après quelques protestations et la proposition de bière de Khalid, Hargrim accepte de rebrousser chemin.

Dans les dernières pièces qu’il nous reste à fouiller, nous nous retrouvons face à notre première porte fermée. Il me faut un moment pour me souvenir que j’avais sur moi mes outils de crochetage et donc la possibilité de forcer la serrure, ce qui évite à l’un de nos compagnons de servir de bélier. Dans cette pièce simple, nous trouvons des tableaux de bois peints d’or représentant des scènes mythologiques qui ne m’intéressent guère et bien trop lourdes à transporter, autant que ce maudit œuf. La statue scarifiée se tient fière sur son socle, les paumes vers le ciel. Khalid m’explique qu’il s’agit de Vardishal, je crois, un guerrier immortel devenu un fantôme protecteur, héros de Sarenrae déesse des Aasimars, je ne comprends pas tout. J’ai mal aux coussinets et en plus je commence à avoir faim.

Khalid et Sherkan ne sont pas tranquilles. On a voulu briser les bras de la statue et après on a fermé la porte à clé pour empêcher sans doute les pugwampis d’entrer. Cela n’augure rien de bon. Falazur tente de savoir s’il peut emporter les tableaux et la statue. Pour un Aasimar, il est sacrément vénal, surtout il n’a rien compris. Il vaut mieux prendre ce qui est transportable et qui permettra de faire du profit.

Nous ouvrons la porte suivante et découvrons encore une pièce vide. Nashtar identifie un bien étrange mécaniste dans le mur. Après expertise de ma part, il s’agit bien d’un déclencheur qui nous ouvre un passage secret. Nous débouchons sur un petit jardin envahi par des herbes folles et vagabondes. Un accès étroit et recouvert de lianes nous bloque l’entrée.

« Tu peux leur demander de se pousser ! » se moque Khalid en regardant Sherkan avant de trancher les lianes d’un puissant coup de cimeterre. Le druide ne répond que d’un haussement d’épaules et prend le temps d’apprécier le calme du jardin. Nashtar et moi partons en éclaireur. Brutalement, la lionne s’immobilise, son poil blanc se gonfle et se hérisse. Sa longue queue balaye le sol rageusement. Elle retient le feulement qui lui monte dans la gorge. Des pugwampis ! Leur odeur putride et leur mauvaise magie m’emplissent le nez. Il va falloir combattre.

La vermine fait la fête sur un balcon à quelques mètres au-dessus de nos têtes dans l’ancienne chapelle. Nous apercevons comme seul accès une corde recouverte de crânes et une échelle branlante.

Malgré notre discrétion, nous sommes repérés. Nashtar essuie les premiers tirs. Une flèche lui érafle l’épaule. Pendant que la lionne fait diversion, qu’Hargrim tente de mettre le feu au balcon, les deux Aasimars et le druide partent à l’assaut du danger. Je repère l’une de ces chiures de troll se tordant dans son hamac à quelques mètres au-dessus de sol, à proximité de la corde couverte de crânes. Sans hésiter, je m’élance, la saisis pour me propulser jusqu’à ma cible. Mais avant que je ne dégaine ma rapière, l’instable architecture s’effondre. Je parviens in extremis à éviter la chute chaotique de débris. Le pugwampi n’a pas cette chance et meurt sur le coup. Notre compagnie poursuit son offensive. Sherkan envoie son fidèle Kha grimper à l’assaut de l’ennemi. Je m’élance le long de l’échelle suivie de près par les Aasimars. Leur armure les gêne plus qu’autre chose dans l’ascension. À ma grande terreur les pugwampis ne sont pas deux ou trois comme nous le croyons, mais six, et leur chef est bien plus gros et féroce que tout ce que nous avons vu. Le combat s’engage. Je parviens à tuer le premier pugwampi. Mais le second m’entaille la cuisse. Sherkan arrive dans mon dos. Il se déplace d’un pas sur la gauche. Le bois craque sous ses pieds, ploie et rompt sous son poids. Le druide chute de quelques mètres, mais se redresse. Au soulagement de Khalid, qui remarque que le plancher ne supporte pas notre poids. Il faut rester sur les poutres. Notre marge de manœuvre se restreint. Je tiens la ligne. Mais mes compagnons ne peuvent avancer dans mon dos. Le serpent se bat comme un tigre. Nashtar parvient à tuer les deux pugwampis qui la harcèlent et trouve le moyen de sauter sur la parcelle. Le feu d’Hargrim se répand. Je tente de sauter par-dessus nos ennemis pour permettre à Khalid et au Nain de se joindre à la bagarre. Le chef des pugwampis s’est approché et ses yeux rouges appellent la rage. Le sol trop instable, je dérape et rate sa prise d’élan. Ouvrant ma garde, les deux pugwampis m’attaquent et me blessent au flanc. Avec le peu de force qu’il me reste, je me jette par la trappe, mais rate mon atterrissage. Mon crâne cogne contre le mur et je m’assomme.

La suite, ce fut mes compagnons de mauvaise fortune qui me la racontent. Khalid, Nashtar et Hargrim ont combattu les pugwampis et leur chef avec force et courage et les ont mis en pièce. Grâce au soin de Sherkan et à la magie de Falazur, nous avons pu retrouver notre santé. Nos deux sorciers ont utilisé leurs dons pour arrêter l’incendie. Nous avons mis la main sur bon nombre de trésors.

    Un grenat.
    Une hachette magique.
    Les pages d’un étrange livre dont j’ai oublié le nom.
    160 pièces d’or.
    Des arcs courts, des flèches minuscules, des épées.
    Un Phylactère qui n’est pas maléfique.


Nous prenons le temps de nous reposer, de manger, d’affûter nos armes, d’améliorer nos sortilèges et nos parades, en attente de nos prochaines batailles.

Ainsi s’achève cette première Geste.


Dernière édition par Elsa le Lun 14 Mar 2022 - 16:11, édité 2 fois
Madra Bahn
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Message par Madra Bahn Lun 14 Mar 2022 - 16:03

Partie du samedi soir du 12/03/2022, par Elsa Capdevila


Deuxième Chronique : Si loin du soleil.
En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Pharast, le douzième jour.

Nous avons dormi, quoiqu’un peu trop, peut-être, en tout cas suffisamment pour que nos lanceurs de sort retrouvent leurs magies et leurs dons. Nashtar, Khalid et moi-même avions monté la garde une partie de la nuit.

J’avais mal dormi. Il ne s’agissait pas que du sol en pierre et des courbatures. Nous nous étions installés dans la seule salle saine du temple. Il y avait un bas-relief représentant un homme à la longue barbe pointue faisant de grands gestes en direction d’une montagne, d’horribles légendes hantent ces montagnes. Mais ce qui m’inquiète le plus, c’est la statue qui trône au fond de la pièce, un guerrier au visage effacé. Khalid m’a raconté qu’il s’agit du combattant que l’on a vu sur les panneaux que Falazur voulait volés. Vardishal. Ce guerrier ne me plaît pas du tout.

Heureusement, nous avons nettoyé la grande majorité du temple et la nuit est calme. Avant l’aube, Khalid se lève pour aller saluer le soleil et traîne avec lui Falazur qui a du mal à sortir du sommeil. À leur retour, nous nous sommes tous réveillés. Khalid est le plus éveillé de tous, étonnant pour un simple humain. Il faudra qu’un jour je lui demande comment en connaît-il autant sur la religion des Aasimars et leurs coutumes, lui qu’il n’a l’air que d’un homme. Pendant qu’Hargrim se réveille aussi difficilement qu’un ours qui sortirait d’hibernation, et allume sa pipe, que Sherkan tente de nous préparé un petit déjeuner, que Nashtar entrebâille la porte pour veiller à l’arrivé des ennemies, bien que dormant la lionne ne lâche pas son arc. Je suis sûr qu’elle pourrait décocher une flèche même dans le plus profond des sommeils.

Khalid tente de faire le tri dans tout ce que nous avons ramassé. Falazur sort un petit calepin pour tout noter. Grâce au pouvoir d’Hargrim, nous avons trouvé un petit coffre contenant un grand nombre de pièces d’or, 125 d’après Falazur et le maître nain. Ne me posez pas la question, les chiffres n’ont jamais été mon fort.

Khalid me tend un anneau que nous avons trouvé quelque temps auparavant sans comprendre son utilité. Sherkan m’explique qu’il s’agit d’un anneau feuille morte, prévenant les chutes fatales. Comme c’est toujours moi qu’on envoie faire des cabrioles, je le prends sans négocier.

« Ça t’évitera de finir comme une crêpe », rigole Hargrim en soufflant un nuage de fumée. Les braises de sa pipe rougeoient, dans l’obscurité de la pièce, il prend des airs de dragon.

Il est temps de repartir et t’atteindre les sous-sols du temple. Pendant que nous rejoignons la pièce où s’étend la mousse de cadavre au nord du bâtiment, Khalid tente de soudoyer Hargrim avec de la bière pour que ce dernier lui fasse une armure de mage. Après une longue négociation, le maître nain finit par céder.

La mousse grise et gluante continue de s’étendre, mais elle ne semble pas s’approcher de la lumière. L’odeur putride m’irrite le nez. J’hésite à avancer. Je n’ai aucune envie de progresser dans ses souterrains dans le noir. Hargrim me pousse dans le dos.

« Les dames d’abord, je couvre vos arrières, et pense à ta boussole roublarde », se moque Hargrim. Je me retourne sur Nashtar. La lionne a déjà encoché une flèche et s’accroche à son arc comme à sa vie. Il va falloir descendre par ses escaliers. Je prends la boussole dans ma besace. Avec Hargrim, nous en avons reçu chacun une d’un marchand après l’avoir escorté. Si elle ne perd jamais le Nord, elle est très pratique pour une boussole. Elle éclaire le chemin au cœur des nuits les plus sombres, même sous terre, au plus loin du soleil. Je prends la tête de notre petite expédition, pour vérifier qu’il n’y a pas de pièges sous nos pieds, la lionne dans mon dos est prête à tirer. Khalid n’est pas loin pour attaquer. Je crois que le druide ferme la marche. Son serpent sort la tête de son sac, sifflement rassurant dans ses sombres couloirs.

La lumière de ma boussole déchire les ténèbres devant moi. Nous débouchons dans ce qui semble être un laboratoire. La mousse de cadavre recouvre presque toute la pièce, elle s’infiltre à travers la pierre et monte vers le plafond. Elle provient d’une grande table en basalte au centre de la salle.

Je longe le mur, permettant au reste de la troupe d’approcher. Khalid se concentre, aucun doute la magie provient bien des tables. Les yeux du nain et des Aasimars voient aussi bien dans l’obscurité totale qu’en plein jour remarquent divers parchemins sur les bureaux au fond de la pièce. La mousse se répand hors d’un tube où elle y palpite comme un organisme vivant.

« Il devait faire de l’alcool ici », affirme Sherkan sans ciller.

Nos regards étonnés se posent sur lui.

« Bas quoi ?! » réplique le Druide. « Il y a alambiqué et on est dans un temple, qu’est ce que ça pourrait être d’autre ? »

« Le laboratoire d’un alchimiste, mon frère », lance Khalid.

« Fou, pour sûr », ricane Hargrim en soufflant un nuage de fumée.

Falazur remarque des bouches d’évacuation sous la table de basalte. Que pouvait-il bien faire ici ? Nashtar se place devant les escaliers prêts à tirer. Sherkan me fait signe, et tous deux, nous approchons de la mousse. Notre druide veut observer de plus près. Le cœur de la mousse s’agite dans son tube. Je n’ai que le temps de me jeter en arrière.

J’aurais dû aider Sherkan, mais il est trop tard. Son serpent a eu le réflexe de se jeter hors de son sac. La mousse de cadavre lui a bondi au visage lui couvrant les yeux, la bouche et le nez. Le druide se débat pour enlever cette pourriture fongique. Hargrim lance un jet d’acide. La mousse n’y résiste pas. Khalid conscient qu’il ne peut pas aider son frère pour l’instant, recouvre la lame de son cimeterre (c’est nouveau ça). Il s’acharne sur le champignon purulent. Falazur tente d’aider le nain ensorceleur et le paladin, mais la mousse résiste au feu.

J’entraîne Sherkan jusqu’au mur pour que l’on s’abrite. Le druide d’un geste rapide retire son turban et emporte avec une partie de la mousse. Ses yeux sont comme fous. Le mousse lui rentre dans le nez et la douche. Il va étouffer. Khalid s’approche de son frère et lui touche l’épaule. Le paladin ferme les yeux une seconde. Sa main s’illumine. J’ai déjà vu ce sort. Il permet de rendre de la vigueur au blessé.

« Sortez-le ! » ordonne Khalid. « Cette mousse ne supporte pas la lumière du soleil ! »

Je n’hésite pas une seconde et pousse le druide dans les escaliers.

« Mais c’est quoi encore ce bordel ! » rugit Nashtar qui nous ouvre la voie.  

Je n’ai pas le temps de lui répondre. À peine sommes-nous arrivés dans le couloir que Sherkan se sauve à toute jambe. Malgré notre rapidité, le druide parvient à nous semer.

La lionne le retrouve dans la cour où trône le nid du vautour géant. Sherkan m’avait donné le nom de son espèce, mais je l’ai oublié. Je n’aime pas cet endroit. Je n’arrive
toujours pas à comprendre. Pourquoi Falazur lui a volé ses œufs ? Pourquoi voler des enfants ? Dérober des pierres précieuses dans les poches de riches bourgeois, ça je comprends. Mais voler un enfant pour le vendre, ça me dépasse. Peut-être que c’est ce que font les Aasimars, ils vendent leurs progénitures. Drôle de culture.

Je n’ai pas vraiment le temps de demander à Nashtar ce qu’elle en pense. Sherkan creuse frénétiquement le sol et finit par en sortir un incroyable cimeterre. Il se débarrasse du peu de mousse qui lui restait sur le visage. Il nous regarde de ses yeux bruns. Il semble calme, détendu comme si aucune peur ne l’habitait. Il paraît illuminé, un peu plus que d’habitude.

« Comment tu l’as trouvé ? » demande Nashtar.

« Il m’a appelé, voici Tempête, c’est ma destiné, » sourit le druide.

Il retire son vieux sabre et prend Tempête à la place. La lionne récupère l’ancienne arme du druide. On ne sait jamais. Sans vraiment plus d’explication, nous rejoignons le reste de l’équipe. Khalid et Falazur seront plus à même de comprendre ce qui se passe.

Nashtar se montre méfiante. Je ne peux qu’être d’accord avec elle. Notre druide n’est plus le même. Que lui est-il arrivé ?

Quand nous parvenons enfin au laboratoire, nos trois compagnons ont nettoyé l’intégralité de la pièce. Ils ont trouvé des parchemins pour fabriquer un onguent de restauration et des pigments merveilleux saisis que trois pots contenant cette miraculeuse pommade. Khalid s’approche de son frère. Il ne lui faut qu’une seconde pour comprendre qu’il a changé. Le paladin observe le cimeterre et son frère, ils échangent quelques mots bien mystérieux, avant de nous expliquer ce qui vient de se produire. Tempête prend notre druide pour Vardishal. La mousse, c’est nourrit du corps du guerrier et en sautant sur Sherkan, elle l’a contaminé avec un peu de gêne du héros de la
déesse Sarenrae. Notre druide est devenu son champion.

« Moi, j’en ai rien à carrer de sa mission divine, qu’il la fasse tout seul si ça lui chante, » grogne Hargrim.

« Mon frère, tu n’as pas oublié que nous devons sauver Aline. C’est ça notre mission. » énonce très sérieusement Khalid.

« Ne t’inquiète pas mon frère, je n’ai pas oublié. Nous allons sauver Aline. Mais je dois tuer Djavul, c’est ma destinée, celle de Tempête, celle que me confie Sarenrae, ta déesse, » sourit le druide.

« Bien mon frère, alors nous le ferons ensemble. »

« Ce sera sans moi ! », crache le nain en vidant sa pipe avant de la rembourrer.

Je regarde Nashtar.

« Tu sais, c’est qui cette Aline ? »

« Tu sais, c’est qui ce Djavul ? » me répond-elle d’un haussement d’épaules.

C’est un djinn du feu particulièrement mauvais nous expliquera par la suite Khalid pendant que nous fouillons les souterrains, alors que nous avions pratiquement terminé d’examiner les ossuaires à la recherche d’objets magiques et que nous allions remonter vers la surface. Frottement nous fait nous retourner. Une araignée de la taille d’un bœuf venait de descendre du plafond. Khalid et Hargrim se précipitent au combat. L’araignée ne résista que quelques secondes, criblée des flèches de Nashtar, des éclairs d’Hargrim, des morsures du serpent de Sherkan et du cimeterre de Khalid.

Épuisés, nous sortons des catacombes, bien contentes de retrouver la lumière du soleil. Alors que nous installons un bivouac pour nous reposer, Khalid expose une hypothèse concernant les événements qui ont frappé le temple.

Vardishal aurait enterré le cimeterre dans le jardin et serait mort dévoré par la mousse dans le laboratoire. Le temple a été attaqué par des pillards jusqu’à ce que les pugwampis s’y installent.

Cela n’explique pas tout, mais ça suffira pour l’instant. Nashtar demande à partir pour retrouver Alma et les siens pour les informer que tout va bien. Khalid lui enjoint de ne pas s’y rendre seul. Je l’accompagne.

Alma nous accueille soulagée. La lionne lui résume rapidement la situation. La reine en exil ordonne à son clan de se mettre en marche. Nous revenons au temple en fin de journée et elle nous donne notre récompense, les 150 pièces de platine. Khalid commence à consacrer le sanctuaire. Falazur tente de vendre tout ce qu’il a récupéré en chemin, dont l’œuf. Mais personne ne veut de l’œuf de vautour mangeur d’hommes. Pas étonnant que les compagnons d’Alma ne désirent pas acheter un enfant. Nous partageons une partie des trésors. Nashtar récupère une arme de cuir de belle facture, Falazur une épingle à nourrice protectrice. Pour le reste, demander à Falazur le livre de comptes, je vous l’ai dit, les chiffres c’est pas mon truc.

***

Les jours suivants, nous réparons le monastère. Il nous faut reprendre des forces, surtout que du haut de la forteresse nous apercevons Kelmorane qui serait envahie par les gnoles et je n’ai aucune envie de croiser ses hyènes.

Une nuit alors que Nashtar et moi jouons les guetteuses, je remarque des flammes vacillantes. Par delà les dunes j’ai repéré un fort, plus facile à prendre qu’une cité tout entière. Alors que je montre le bastion à la lionne qui ne semble ne rien voir, un cri de bête résonne, un hurlement de hyène, provenant de Kelmorane. Un autre lui répond presque aussitôt des montagnes.

Nous nous précipitons au camp pour retrouver nos compagnons. Ils ont entendu les appels comme nous.

« Les gnolls communiquent, » explique Khalid.

« Deux tribus, » insiste le druide.

« C’est l’appel du Roi charognard, chef de Kullois », murmure Daskie.

« Ça sent la bataille », sourit le nain.

Je garde le silence. Mon regard se pose sur Nashtar. Mon amie n’a rien dit. Mais j’ai vu son pelage blanc se gonfler et sa queue fouette frénétiquement le sol, ce n’est pas la peur qui l’excite comme ça, mais la rage, l’envie de faire un massacre. La lionne dévoile ses crocs.

L’aube sera rouge.
Ainsi s’achève cette deuxième Geste.
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Message par Madra Bahn Lun 4 Avr 2022 - 15:14

Partie du samedi soir du 26/04/2022, par Elsa Capdevila



Troisième Chronique : La nuit, tous les Gnolls sont gris.

En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Pharast, le vingt-sixième jour.

Mais pourquoi je me suis foutue dans cette galère. J’aurais pu être tranquille chez moi. Mais non, je suis partie à l’aventure, allez savoir pourquoi. Et je me retrouve sur une escarpe, allongée au sol entre un chat et un paladin à regarder un pauvre type se faire cuire la couenne par des gnoll. Le pire, c’est que l’odeur de cochon grille de nous envoyer le vent en pleine face. Ça me donne faim. Vivant le type, il a braillé à s’en arracher les poumons. C’est pas kitsune de faire ça. Il faut dire que nous, on ne savait pas bien quoi faire.

En fait, si on savait ce qu’on ne voulait pas faire., car l’Alma, c’est sûr que c’est une princesse, elle donne des ordres à tout le monde. Comme le nain et moi, on voulait pas faire le ménage, qu’on c’est dit que c’était pas une bonne idée de laisser ce pauvre Sherkan dans ce temple, que la lionne avait envie de se dégourdir les pattes et les deux autres nous on suivit. On est donc planqué sur cette corniche à regarder des gnoll grillées des humains comme des méchouis. Nashtar a aperçu quelque chose. Une ombre géante avec des cornes.

Ça a discuté sec avec les copains, certains voulaient débouler dans le tas, pendant que les autres cherchaient une solution plus discrète. En fin de compte, c’est le crépuscule qui nous a apporté la solution. Un groupe de gnoll est sorti avec un prisonnier. Ils l’ont tabassé et l’ont obligé à avancer un peu plus loin jusqu’au sable. Nous nous sommes approchés. Alors que nous étions encore en train de discuter sur la façon de leur tomber dessus, Sherkan s’est élancé. Est-ce que le sabre lui faisait encore perdre la tête ? J’apprendrais par la suite qu’il en avait eu marre d’attendre. Il avait écarté les bras et s’était placé face à eux. Avant que les gnoll comprennent, il psalmodie. Des sables jaillissent d’immenses lianes qui entouraient les gnolls. Nous étions à découvert.

Khalid et moi nous nous précipitons pour secourir le prisonnier pendant que Nashtar, Hargrim et Falazur les criblaient de flèche et de magie. Sur les quatre gnoll, trois s’engluent dans les lianes comme des mouches dans une toile d’araignée. Mais l’un d’eux parvient à s’échapper. Il fallait l’empêcher d’atteindre Kelmarane, et de prévenir ses copains. J’abandonne le prisonnier aux soins de Khalid et d’Hargrim et avec Sherkan nous prîmes le fuyard en chasse.

Il était rapide, mais nous aussi. Je slalome entre le cactus. Le rattrapant avant même de me sentir essoufflé. Je dégaine ma rapière. La lame l’atteint au ventre, le lacère. La douleur le fait hurler. Le sable se repaît de sang. Un rugissement mécanique. Il sort de son cimeterre. Je tente de reculer. Mais je manque de vitesse. Sa lame rouille m’entaille l’épaule. Sherkan arrive dans son dos. Le gnoll se retourne, surpris. Le druide le regarde tout sourire. « La nuit est belle, pourquoi ne pas admirer les étoiles ». Son attention détournée, je me redresse. Les deux mains sur la rapière, je plonge mon arme entre ses côtes, juste en dessous de l’omoplate. La lame le transperce de part en part. Le gnoll tombe à genoux, la gueule pleine de sang. Il gigote encore un peu, se noyant dans son sang.

Sherkan soupire.

« À qui on va parler maintenant ? »

Je garde le silence et essuie ma rapière sur le poil du gnoll moribonde. Le sang, ça abîme les larmes. Sherkan décide de le soigner, mais pas assez pour qu’il se réveille. Nous retrouvons les autres avec notre prisonnier plus mort que vif. J’y suis pas allé de main morte.

Les copains ont eu le droit à une sacrée bagarre. Hargrim et Nashtar me racontent comme le sol s’est ouvert pour lâcher un putain de kraken.

Le prisonnier est mort. Nous avons manqué de vitesse. Falazur grogne, car les gnoll n’avaient rien d’intéressant sur eux. Il aurait dû être marchand et pas prêtre ce petit. Nous avons deux prisonniers. La décision est prise de les emmener au sud près de la rivière. Nashtar nous montre sa carte.

Notre petit groupe se met en marche. Nous arrivons à l’aube au bord de la rivière. Nous y installons notre camp. Nashtar arrive à pêcher quelques poissons et Hargrim nous fait du thé, pendant que Khalid réveille l’un des gnoll pour l’interroger.

Sa tête de hyène semble peureuse. Il rabat ses oreilles en arrière. Je sais bien qu’il ne faut pas avoir de pitié pour eux. Mais quand je le regarde, c’est nous que je vois. Naissons-nous mauvais ou le devenons-nous ? Il faudrait que j’en discute avec Sherkan. Le gnoll répond docilement aux questions de Khalid. On se rend rapidement compte qu’il ne sait pas compter. Il y aurait une femme enfermée dans les cellules, Aline. Sherkan et Khalid sourient, c’est celle qu’il cherche.

Il y a des arènes où les esclaves se battent avec un étrangleur, un serpent géant qui déambule dans les rues avec des squelettes. Mais surtout celui qui surveille le grand cornu qu'à aperçu Nashtar, apparu comme ça, comme un cauchemar.

« Un démon, pour sûr. » ricane Hargrim.

Génial, comme si on était pas assez dans les emmerdes et en prime on court droit devant. Si jamais on survit à tout cela, je vous jure, c’est moi qui les tue.

Ainsi s’achève cette troisième chronique.
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Message par Madra Bahn Ven 22 Avr 2022 - 11:35

Quatrième Chronique : De Charybde en Scylla.

En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Gozran, le neuvième jour.

Cette fois-ci, j’en ai marre ! Va encore pour les gnoles ! Mais les serpents géants ! C’est la datte sur le gâteau au miel ! Il nous est tombé dessus, comme la vérole sur le bas clergé, à l’aube. On a rien vu venir. J’ai manqué d’y laisser la peau. Mais pourquoi je suis partie moi ? J’aurais mieux fait de rester chez moi. Bon on rigole moins. Mais je risquais pas de terminer dans l’estomac d’un serpent géant. On a croisé un drôle de type. Tout en armure. Léo qui s’appelle, je crois. Peu importe. Le type tape dur, c’est tout ce qui compte. On en aura besoin pour la suite.

D’ailleurs la suite, c’est un miracle qu’on y ait survécu. On est rentré dans la cité. On a traversé quelques rues. Alors que nous étions sur le point d’être découverts, Nashtar a abattu un gnoll. Mais le vrai calvaire est arrivé quand le Schir nous a chargés. Une bête immonde, le corps d’un homme, des pattes et une tête de bouc, des yeux rougeoyants, armés du lourd hallebarde. Hargrim, Khalid et Léo l’ont affronté comme des lions. Le démon gardien a fini par être vaincu. Son corps s’est embrassé, ne laissant qu’un tas de cendres à nos pieds. Il a retrouvé son plan d’existence.

Ainsi s’achève cette quatrième chronique.
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Message par Madra Bahn Sam 7 Mai 2022 - 8:03

Cinquième Chronique :
En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Gozran, le vingt-troisième jour.

Nous continuons notre avancée dans la ville et trouvons un vieux mausolée. À l’intérieur des squelettes de géant portant des livrées rouges. La ligue du pacte de Katepesh. Ils portent des masques. Nous trouvons un escalier menant à une cave fermée par un sceau. Impossible de l’ouvrir. Même si le démon n’est pas parvenu à la défoncer, nous trouvons ces traces de pattes.
On reprend la route et proche des docs, on se fait attaquer par trois golls hypers vénères. On emporte le combat. On prend la fuite.
Ainsi s’achève cette cinquième chronique.
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Message par Madra Bahn Jeu 2 Juin 2022 - 9:55

Sixième Chronique :
En l’an deux mille vingt-deux, du mois de Desnus, le septième jour.

Mes souvenirs se mélangent. Je n’arrive pas à les reconstituer. Mon esprit n’est plus qu’un amalgame, une bouillie. Un cri. Il y a eu un cri, strident à vous en arracher les tympans, un géant qui faisait trembler la terre, des sorciers, des guerriers. Aline. On a sauvé Aline. Elle était enfermée dans une des cellules. Nous avons combattu. Nous avons été pris au piège. Un hurlement résonne, un rugissement terrible. J’ai perdu tout contrôle. Je suis plus maîtresse de mes mouvements. Elle se tient au-dessus de moi, avec ses ailes, immense cachant le soleil, la mort tombée du ciel. Une harpie.

Je crois que cette fois, je suis morte.  

Ainsi s’achève cette dernière chronique.
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